Mona Hatoum

Du 24 juin 2015 au 28 sept. 2015
Le Centre Pompidou consacre une première grande monographie à l'artiste de nationalité britannique Mona Hatoum. Inédite, par son ampleur et son parcours, elle réunit plus d'une centaine d'œuvres et rend compte de la pluridisciplinarité de l'œuvre de Mona Hatoum, évoluant entre performances, photographies, vidéos, installations, objets et dessins. Elle invite à entrer dans une vision instable de notre monde mû par des contradictions et des tensions, mettant parfois le spectateur à l'épreuve.
Christine van Assche - Tout votre travail engage le spectateur dans une relation complexe, différente néanmoins dans les performances, les sculptures et dans les œuvres d'installation. Comment avez-vous fait évoluer cet engagement ?
Mona Hatoum - J'aime entraîner les gens vers une approche visuelle et physique, de sorte que les associations ou les interprétations jaillissent de cette première rencontre physique avec l'œuvre. Dans mes performances, j'avais une relation directe avec le public, mais lorsque j'ai commencé à créer des installations, j'ai souhaité que le corps du spectateur supplante mon propre corps. Au sein des grandes installations, qui peuvent être assez imposantes en surface, le spectateur fait peu à peu corps avec l'espace et les éléments formels de l'œuvre, afin d'expérimenter un sentiment d'instabilité ou de menace par exemple. Concernant les sculptures et en particulier lorsqu'elles prennent la forme d'objets domestiques et de mobilier le spectateur peut projeter son propre corps sur une œuvre et s'imaginer en train d'en user. Le fait que ces œuvres aient été transformées en objets inutilisables et menaçants nous pousse à remettre en cause la sécurité du monde dans lequel nous vivons.
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